Carottage du Golf des DUNES – 28, 29 et 30 Août 2023 / Aération des Départs – Parcours des PINS le 19 septembre 2023 / Parcours des Dunes le 26 septembre 2023

La gestion éco-responsable du Golf d'Hardelot

Le respect de l’environnement est au cœur des préoccupations de l’ensemble des golfs Resonance Golf Collection. L’impact des produits phytosanitaires sur la faune et les sous-sols, la raréfaction de l’eau, les coûts des énergies sont pris en considération au quotidien afin de concilier respect de l’environnement et pérennité.

Ludovic Hettinger, notre superintendant se livre sur les actions menées face aux enjeux écologiques au Golf d'Hardelot

Le Golf d’Hardelot est largement engagé depuis quelques années déjà en faveur de la transition écologique, chaque action réalisée sur le golf est mûrement réfléchie pour s’assurer du respect des ressources naturelles et de la biodiversité qui nous entoure.

Ludovic, notre superintendant, axe son travail autour de trois piliers qui constituent les fondamentaux d’un entretien responsable :

  • La gestion de l’eau
  • La préservation de la biodiversité
  • L’utilisation contrôlée de produits

1. La gestion de l’eau

Le Golf d’Hardelot a la particularité de proposer deux parcours proches mais aux entretiens très différents. Pour autant tous deux sont soumis à la même complexité niveau arrosage : le vent. Il y a tout le temps une brise plus ou moins présente, ce qui assèche vite le terrain. Les portées de certains arroseurs en sont impactées donc il faut être très vigilant. C’est d’autant plus le cas sur le tracé des Dunes qui est établi comme son nom l’indique sur un terrain très sablonneux qui draine très vite. Si on y loupe un arrosage, ça peut devenir vite complexe car le sous sol est très pauvre. A l’inverse, celui des Pins est plus riche et garde globalement mieux l’humidité.

Nous utilisons sur les deux parcours des sondes hydrométriques pour surveiller quotidiennement le taux d’humidité dans le sol. L’idée est d’arroser juste ce qu’il faut pour garder la plante en vie et donc économiser un maximum la ressource. C’est un enjeu d’autant plus important que depuis 1999, le parcours des Pins est restreint à 50 000m3 à l’année par un arrêté préfectoral très spécifique. Cette contrainte nous oblige à resserrer vraiment l’arrosage et à être le plus efficace possible. Depuis trois ans nous avons effectué beaucoup de travaux et pas moins de 400 000€ d’investissements pour réduire la portée des arroseurs, retravailler le système d’arrosage et nous concentrer exclusivement sur les surfaces de jeu. On arrive vraiment à économiser de l’eau tout en gardant un parcours en très bon état.

L’été 2022, pendant la sécheresse nous ne pouvions pas rater le moindre arrosage de nuit. On venait à 4 h du matin, on vérifiait que tout avait été arrosé avec la bonne quantité parce qu’au petit matin, tout devait être fini. Des jardiniers partaient dans la nuit arroser au tuyau pour une précision maximale. Mais il ne fallait pas tous arroser en même temps parce que la station de pompage ne tenait pas la cadence qu’on lui imposait. Le soir, après la journée habituelle, on coupait 2h et on revenait de nouveau pour l’arrosage. Le tout pendant un mois et demi. Mine de rien tous ces efforts pour travailler de manière vertueuse ont un coût pour le golf. Toutes les heures de nuit, tous les jours de week-end, c’était des sommes astronomiques. Mais le résultat était visible et certains ont cru qu’on avait triché… Or nous avions juste travaillé deux fois plus. Quand les autres dormaient on était sur le parcours. On a aussi la chance d’avoir des propriétaires qui nous ont soutenu financièrement pour garder la qualité. C’est dans ce genre de périodes critiques qu’on perçoit mieux les valeurs partagées dans tous les golf du groupe Resonance Golf Collection.

Les opérations mécaniques sont constantes sur les parcours d’Hardelot. Toutes les semaines on sable les greens de manière très fine pour ne pas gêner le jeu, mais pour travailler le sous sol de manière régulière. On aère les greens tous les quinze jours avec de petites pointes. En début de saison et à la fin de l’été on réalise un carottage plus important et plus profond, aux alentours de 20cm, pour permettre aux racines d’aller toujours plus bas. Dans ces périodes intenses ont répand pas moins de 90 tonnes de sable sur les trous et depuis un peu plus de deux ans on aère aussi les fairways. Le but est de casser cette sous couche, de décompacter le sable en sous sol, car contrairement à ce qu’on pense il peut devenir trop dense et ne plus rien laisser passer si on n’agit pas. Personne ne l’avait fait jusque là et on a tout de suite vu le résultat : les fairways sont fermes, homogènes et beaux tout simplement. La première fois qu’on a décompacté les fairways, tout était marron partout et les questions fusaient : « Qu’est ce qu’il se passe ? On n’a jamais vu ça… » Par contre quinze jours après c’était le plus beau parcours du monde pour ces mêmes joueurs. Ce sont des phases. Mais globalement les joueurs comprennent très bien ce qu’on fait et à quoi ça sert. On a moins besoin d’expliquer l’intérêt de toutes ces opérations mécaniques.

2. La préservation de la biodiversité

Quand je suis arrivé il y a 6 ans, tout était entretenu jusque dans les sous bois. L’idée était à l’époque d’accélérer le jeu globalement. Aujourd’hui on a quand même beaucoup plus d’espace où on laisse la nature pousser librement. On ne fait que deux ou trois fauches à l’année et même quand on effectue ces fauches, on ne coupe pas trop bas de sorte que les herbes reprennent vite. Notre volonté est de laisser faire la nature en la maîtrisant un minimum, sinon on arriverait à un degré où elle nous déborderait. D’autant que sur le parcours des Dunes on a des plantes envahissantes, dont certaines sont même dangereuses. La Berce du Caucase est une plante très urticante lorsqu’elle est en fleur, donc on ne lui laisse pas le temps de monter car elle peut être vraiment très douloureuse pendant des jours si on entre en contact avec l’une de ses fleurs.

On communique sur l’installation des nichoirs à oiseaux ou à chauve souris mais pas dans une optique de « faire bien », car ces nichoirs ont une raison d’être précise : avoir une biodiversité capable de réguler le développement de la chenille processionnaire qu’on commence à voir dans nos régions par exemple. On a tout intérêt à soutenir et participer au développement d’une biodiversité la plus dense possible pour lutter contre ce genre d’espèce nuisible, sans forcément mettre des pièges. La biodiversité est une alliée puissante qu’on ne néglige pas.

La biodiversité est beaucoup plus foisonnante sur le parcours des pins que sur celui des dunes. La forêt y est plus dense et le parcours est travaillé différemment. Sur les Dunes, c’est un peu plus difficile d’entretenir le parcours en lien avec cette volonté de préservation de la biodiversité avec les villas au bord des fairways car les riverains ont tendance à râler… Pour eux un golf n’est pas nécessairement un sanctuaire de biodiversité. Ils veulent habiter au bord du golf dans une forêt, mais il ne faut pas qu’il y ait d’arbres en face de chez eux et il ne faut pas qu’on laisse pousser l’herbe trop haut près de leurs clôtures trop longtemps. Il y a l’écologie liée au golf et celle que perçoivent les riverains du golf. Très souvent les deux ne sont malheureusement pas compatibles et il nous faut faire au mieux pour les concilier.

3. L’utilisation contrôlée de produits

La nature dictera toujours son rythme, avec ou sans produits phytosanitaires. En début de saison on cherchait à avoir le meilleur parcours possible en vue d’un grand prix. Sauf qu’on avait beau mettre tous les produits qu’on voulait, des engrais bio, des biostimulants, ça ne prenait pas et en à peine deux semaines, le parcours est devenu parfait. Parce que la nature avait décidé d’installer les conditions pour que les choses se passent bien. C’est bien elle qui nous dicte son tempo et typiquement, quand on parle de maladies, il faut bien se dire qu’elles sont toujours là. On a la chance cette année de ne pas être trop sous pression, mais qui sait comment se passera la fin d’année ? Bien sûr on arrivera à traiter certaines maladies sans produits phyto. Mais pour d’autres, comme la fusariose ou le dollar spot, ce sera très compliqué. ll va ainsi falloir que les joueurs soient bien plus tolérants, parce que certaines périodes seront clairement plus compliquées à gérer sans produit. Dans le même temps, tout a énormément évolué du côté des opérations mécaniques et du regarnissage avec des graminées plus résistantes. On ne dépensera peut être plus 1 000 € pour des produits, mais 1 000 € dans la semence pour qu’une zone malade reparte mieux et plus rapidement. Pour autant la qualité globale des parcours ne sera plus la même. C’est ce qui est le plus stressant pour nous, de se dire que l’on sait que l’on va nécessairement perdre en qualité. Ça va être dur de travailler sans aucun produit phytosanitaire, mais je pense que le plus compliqué ce sera pour les joueurs.

Aujourd’hui, nous préférons travailler avec des produits liquides pour éviter de gêner le jeu et pour vraiment maîtriser les apports qu’on amène à la plante. On fertilise avec des engrais bio stimulant. De fait, on passe toutes les semaines sur les deux parcours pour ne ramener que ce qu’il faut au compte goutte, ça aide énormément à limiter les excès. L’idée est d’obtenir une pousse très linéaire du gazon car on ne veut pas le sur-stimuler d’un seul coup. Trop nourrir la plante, c’est le meilleur moyen lorsqu’elle n’est plus stimulée de l’affaiblir et de la rendre vulnérable à des maladies. On l’accompagne, on ne la dope pas. C’est la différence entre manger sain et équilibré tous les jours ou mal manger et être obligé d’utiliser un tube de médicament pour faire passer tout ça…

La difficulté liée à ce choix d’engrais liquides est que l’on est obligés de revêtir une tenue blanche style Tchernobyl lors des traitements. Même si les produits liquides que l’on utilise sont sans danger, que ce sont simplement des biostimulants ou des bactéries, la loi nous oblige à nous protéger pour les appliquer. Ce ne serait pas le cas si l’engrais était solide. Il nous arrive donc fréquemment d’être pris en grippe par des riverains… Alors même que notre méthode est plus efficace pour le parcours et pour l’environnement au sens large.

Label pour la biodiversité

Le label pour la biodiversité a un intérêt au niveau de la communication en dehors du golf. Parce qu’on avait déjà traité depuis des années tous les sujets abordés par le label parrainé par la Fédération Française de Golf. On avait même obtenu le label GEO à Hardelot il y a quelques années. Mais à un moment ça avait un coût vraiment très important pour cocher toutes les cases. Il fallait quelque chose comme 30 000€ de matériel pour être dans les clous. C’était un peu trop. Aujourd’hui le label FFG permet de matérialiser les actions qu’on a pu mener depuis toutes ces années. Il nous permet de mettre en valeur ce qu’on a mené et en ça c’est une très bonne chose.

Entretien avec Richard Desort, Directeur du Golf d'Hardelot

1. La gestion de l’eau

Les opérations mécaniques sur le terrain ne sont pas négociables. Quand on a une exigence de qualité sur les parcours, c’est indispensable de les mener. Bien sûr on essaie au maximum d’organiser, de prévoir, donc de prévenir nos joueurs. Les dates de carottage sont déjà connues pour l’année prochaine, on les met dans les contrats des tours opérateurs dès à présent pour qu’il n’y ait aucune surprise pour personne. Après s’il faut faire une petite opération imprévue, un petit verticut très fin, on s’adapte. Mais on ne transige pas car ces opérations nous sont vitales.

2. La préservation de la biodiversité

Le golf n’est pas une zone à part, ce n’est pas un ghetto de biodiversité fermé. Les parcours sont imbriqués dans leur environnement. Et très clairement les abeilles qui nichent sur le parcours des Dunes vont butiner les fleurs de voisins tout autant que celles du parcours. La biodiversité ne s’arrête pas aux frontières du golf. Donc tout ce que nous faisons a un impact sur la biodiversité des parcours, mais aussi sur celle de leur environnement direct. Nous faisons partie d’une certaine forme de continuité de cette faune et de cette flore. Notre responsabilité n’en est que plus grande encore.

3. L’utilisation contrôlée de produits

Certains joueurs ont du mal à comprendre le changement profond que va induire l’arrivée du 0 phyto… Par exemple, cet hiver, on a eu pas mal d’épisodes de froid très intenses tant et si bien qu’on a rapidement dû passer en greens d’hiver, alors qu’au Touquet ou à Wimereux les greens étaient ouverts. Bien sûr les parcours sont différents mais c’était aussi un choix de notre part. On ne voulait pas prendre de risques pour le reste de la saison en autorisant le piétinement sur les greens gelés ce qui les fragilise énormément et ouvre la porte aux maladies. Idem quand on ne donne plus accès aux voiturettes sur les faiways, c’est dans une optique de protéger le parcours. Clairement on perd du chiffre d’affaires avec ce genre de décisions. Mais on sait aussi que dès les beaux jours, les fairways sont magnifiques et les greens en bonne santé sans avoir besoin de recourir à des traitements.

Label Golf pour la Biodiversité

On est sur l’obtention du label argent pour la biodiversité. Et typiquement, on a cinq actions à mener, comme par exemple d’autres nichoirs à installer, ce qu’on avait déjà commencé à faire dans le cadre d’une lutte contre les espèces invasives. On a aussi des ruches déjà depuis un bout de temps dans les bois sur la droite du 1 aux Dunes. On créé de plus en plus de une zones naturelles, des prairies fleuries qui ne sont pas en jeu. On va améliorer la marre existante sur le parcours des Pins, l’aménager pour qu’elle soit un peu plus visible et qu’elle accueille davantage de grenouilles. On va redonner sa forme et sa profondeur initiale à ce fossé à moitié bouché aujourd’hui, il n’en sera que plus vivant au sens large. Mais c’est pas c’est pas juste de la cosmétique. On a tout intérêt à se défendre contre les insectes invasifs et à anticiper leur arrivée en favorisant l’installation d’oiseaux ou de chauve souris qui nous aideront à auto gérer cette biodiversité.

Le prix d'un entretien responsable

Dans les prochaines années, si les joueurs veulent de la qualité, il leur faudra accepter de payer un prix en conséquence et ce n’est pas un positionnement sans fondement. C’est lié à toutes ces notions d’entretien au sens large du terme. Nous avons mine de rien 13 CDI côté jardiniers et trois saisonniers pour s’occuper de deux parcours. Tout en sachant que suite aux restrictions d’arrosage qu’on respecte à la lettre il faut engager un budget regarnissage de plus en plus conséquent. Nous avons en plus subit des hausses de prix pour les graines de l’ordre de 30% et lorsque nous parlons de quelques tonnes à l’année, il faut comprendre que le respect des normes en matière de gestion de l’eau coûte beaucoup au golf.

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